La dysgraphie est un trouble dans l’acquisition du geste d’écrire ou dans son exécution. Elle se manifeste concrètement par une écriture manuscrite lente et un résultat difficile à lire. Les personnes dites “dysgraphiques” écrivent mal mais sans que ce handicap soit lié à un déficit psychologique, physique ou intellectuel. La dysgraphie diffère de la dysorthographie, qui est liée à une difficultés d’encodage des mots.
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L’enfant et la dysgraphie
La dysgraphie touche environ 10 % des enfants. En règle générale, la dysgraphie est accompagnée d’autres troubles de l’apprentissage, comme un déficit de l’attention (TDAH) ou une dyslexie.
Parmi les signes d’une dysgraphie potentielle, on peut facilement observer dès le CP lorsqu’un enfant éprouve une grande difficulté à apprendre à écrire :
- Le geste d’écriture ne s’automatise pas, même s’il tient bien son crayon, qu’il est parfaitement capable de réaliser des lettres “bâtons” et de bien dessiner.
- Le geste d’écriture est lent, les lettre ne sont pas attachées et leur forme est hasardeuse.
- Les ratures sont nombreuses, les signes de ponctuation sont souvent oubliés, les retours à la ligne sont aléatoires.
Une consultation auprès d’un ergothérapeute permet de diagnostiquer la dysgraphie grâce à un bilan : le nombre de mots écrits, le nombre d’erreurs et la qualité graphique sont comparés à une moyenne selon la classe d’âge de l’enfant.
Comment améliorer la qualité de vie des personnes dysgraphiques ?
Ecrire étant un geste du quotidien, l’incapacité à écrire correctement peut avoir de lourdes conséquences sur l’estime de soi. Comme la dysgraphie est un trouble persistant dont on ne peut guérir complètement, accorder une attention particulière à chaque geste d’écriture peut-être épuisant et entraîner une “surcharge cognitive”. La généralisation de l’écriture sur ordinateur, même si elle ne règle pas tout, permet toutefois au dysgraphique de se décharger de la pression d’une écriture manuelle appliquée.
Il est possible d’améliorer la vitesse d’écriture et sa lisibilité grâce à un travail de rééducation graphique auprès d’un psychomotricien ou d’un graphothérapeute. Ces spécialistes aident notamment à corriger la motricité fine, la posture et la coordination.
L’intervention d’un orthophoniste est également recommandée dans le cas où la dysgraphie est liée à un trouble du langage. Ces méthodes sont efficaces si la prise en charge est précoce, c’est-à-dire avant l’entrée de l’enfant au lycée. Quand l’écriture, même maladroite, est acquise depuis plusieurs années, il est préférable de passer à l’écriture au clavier.
Comment aider les dysgraphiques grâce à la sophrologie ?
La sophrologie apporte de nombreux bénéfices dans l’accompagnement des personnes souffrant de dysgraphie : des exercices de relaxation, de décontraction et de lâcher prise sont en effet fortement recommandés pour aider à redonner le goût à l’écriture et apprendre à se décharger de la pression cognitive.
Vous trouverez un complément d’informations dans la fiche dédiée à la dysgraphie, que vous pouvez télécharger. Et si vous souhaitez expérimenter les bienfaits d’une séance de sophrologie si vous (ou votre enfant) souffrez de dysgraphie, je vous invite à prendre rendez-vous.
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