A propos de l’autisme au féminin

A propos de l’autisme au féminin

Lorsqu’on évoque l’autisme, on peut penser à   un garçon qui évite le regard, a des comportements répétitifs ou des intérêts pointus.  Néanmoins, les filles, les femmes sont aussi concernées par les Troubles du Spectre de l’Autisme ou TSA. Elles existent, mais restent souvent invisibles (le taux de diagnostic est d’une femme ou pour 3 ou 4 hommes).

Pourquoi ? Parce que la manière dont l’autisme s’exprime diffère souvent de celle des hommes. Les femmes apprennent aussi à masquer leurs particularités.

Mieux connaître l’autisme au féminin, c’est avoir une connaissance plus fine de ce trouble.

autisme

A propos du TSA

L’autisme est un trouble neurodéveloppemental : une autre manière de fonctionner et de penser qui touche la communication et le langage, les interactions sociales avec des comportements répétitifs. Il y a aussi souvent des troubles de la modulation sensorielle.

Les difficultés, qu’une personne avec autisme rencontre, varient : certaines sont très autonomes, d’autres ont besoin d’accompagnements. Chez les hommes et les femmes, l’expression du TSA est également différente. Même si c’est essentiel d’adapter l’environnement, de favoriser l’autonomie et de soutenir la personne dans son quotidien, mieux comprendre l’autisme au féminin est également un enjeu majeur.

A propos de l’expression de l’autisme chez les femmes

Les signes du TSA chez les filles ne sont pas toujours les mêmes que chez les garçons où tout est plus visible : isolement plus marqué, stéréotypies évidentes, intérêts spécifiques plus singuliers. Cela favorise un diagnostic plus précoce.

Chez les filles, les manifestations sont plus subtiles, donc difficilement décelables avec :

  • une meilleure capacité d’imitation,
  • une communication verbale développée,
  • des intérêts spécifiques qui paraissent plus ordinaires (lecture, écriture, musique, animaux),
  • des stéréotypies discrètes,
  • des hypersensibilités sensorielles présentes.

Toutes ces différences expliquent ainsi que de  nombreuses femmes autistes ne sont pas diagnostiquées ou reçoivent un diagnostic erroné voire tardif (dit à l’âge adulte).

A propos du camouflage

De nombreuses femmes autistes développent très tôt la stratégie du camouflage (ou masking). C’est apprendre et reproduire les codes sociaux pour passer inaperçues comme sourire, maintenir le contact visuel, préparer à l’avance des phrases toutes faites, copier les attitudes des autres après les avoir observées. Elles passent donc plus inapercues.

Le camouflage aide à s’intégrer mais il demande une énergie colossale. Les femmes avec autisme évoquent souvent un sentiment d’épuisement, de ne pas être elles-mêmes, voire des fois depuis très longtemps. Plus elles réussissent à camoufler, moins leur entourage va percevoir la difficulté. C’est un cercle vicieux qui retarde le diagnostic.

autisme

Tony Attwood – psychologue – montre que les femmes arrivent à imiter des personnes non autistes en situation sociale, donnant l’impression d’une certaine aisance.

A propos des troubles associés

L’autisme peut s’accompagner d’autres difficultés qui sont souvent intériorisées :

  • de l’anxiété sociale : la peur de mal faire, de ne pas répondre aux attentes,
  • de la dépression : une femme avec autisme sera plus encline à connaître un épisode dépressif au cours de sa vie,
  • des troubles alimentaires : hypersensibilités sensorielles liées aux goûts, textures ou odeurs, …

Ces troubles sont parfois pris pour une cause unique des difficultés mais cela masque l’autisme qui est sous-jacent.

A noter qu’il peut y avoir plus de violences …. Les femmes autistes sont plus exposées aux violences, dont les violences sexuelles. Le désir d’intégration, les difficultés à décoder les intentions des autres peuvent les rendent plus vulnérables.

A propos du diagnostic

La détection de l’autisme chez une femme demande une observation fine. Le diagnostic est plus tardif qu chez les hommes, car les spécificités féminines sont encore mal connues, moins visibles.

Ainsi, d’après les sex-ratios, les études montrent une prévalence importante du nombre de garçons par rapport aux filles : de 4 à 5 garçons pour une fille dans le DSM 4 et 3 à 4 garçons pour une fille dans la CIM-10. Ce ratio serait porté à 1 femme pour 9 hommes en ce qui concerne l’autisme sans déficience intellectuelle.

Ces chiffres entraînent un questionnement et un débat de la communauté scientifique : ces chiffres reflètent-ils la réalité, ou bien les méthodes de diagnostic sont-elles inadaptées pour saisir l’expression de cette condition chez certains profils féminins ?

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L’autisme au féminin reste au quotidien encore trop méconnu. Mieux le comprendre permet  de poser des diagnostics plus justes, à des femmes la possibilité de vivre pleinement leur vie, sans devoir masquer qui elles sont.

Le diagnostic peut amener un mieux-être au quotidien avec : 

  • des adaptations scolaires ou professionnelles,
  • un accompagnement adapté (psychologue, orthophonie, groupes d’habiletés sociales),
  • une reconnaissance des droits (allocation adulte handicapé, reconnaissance de travailleur handicapé),
  • une prévention accrue contre les violences et les abus.

Avoir une meilleure connaissance de soi, sensibiliser le collectif, mieux comprendre amène un mieux-vicre pour soi et ensemble. Nous pouvons en parler ensemble.

A noter = de la littérature à propos de l’autisme au féminin avec Julie Dachez, Alexandra Reynaud, ….

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L’orientation parfaite : et si la peur de se tromper était une opportunité d’apprendre ?

L’orientation parfaite : et si la peur de se tromper était une opportunité d’apprendre ?

« Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? Est-ce que tu as choisi une orientation ? » … Toutes ces questions peuvent amener de l’anxiété. Que faire quand il y a de l’indécision, quand on ne sait pas quoi faire après le bac ?

La crainte de faire un mauvais choix peut venir de l’anticipation d’un risque futur. C’est une forme d’anxiété qui rend l’indécision difficile à vivre. Ainsi, des croyances peuvent nourrir cette angoisse liée à l’orientation scolaire :

  • La conviction qu’il existe un métier « parfait » fait pour soi
  • L’idée que se tromper de filière revient à rater son entrée dans la vie adulte, à compromettre son avenir

Ces peurs, ces représentations entraînent parfois d’interminables recherches : passer des heures sur Parcoursup, visionner des dizaines de vidéos sur des métiers, aller sur les sites internet de nombreuses écoles, lire des pages et des pages d’informations… mais sans trouver la réponses attendue. Et, plus l’échéance approche, plus la pression monte. L’indécision devient lourde à porter.

A la maison, jeunes comme parents peuvent éprouver les mêmes angoisses. Or, c’est en voulant protéger leurs enfants des échecs que les adultes leur enlèvent l’occasion d’expérimenter, d’affronter des difficultés, donc de développer leurs propres ressources.

orientation scolaire

Nous pouvons porter d’autres regards à la situation afin de mieux gérer l’incertitude d’une manière plus apaisée, d’en faire même un levier.

Exit le « métier idéal » …

Selon France Travail, 85 % des professions de 2030 n’existent pas encore. Chercher « le métier parfait », c’est comme chercher le graal qui peut-être n’existe pas.

Plutôt que de rêver à un métier unique, cela peut être intéressant de voir les conditions d’exercice du métier. Ainsi, le métier parfait n’existe pas. En revanche, certains environnements et certaines conditions favorisent l’épanouissement professionnel.

orientation

Explorer, avec un autre point de vue, les alternatives et les réorientations 

Se tromper n’est pas être dans une impasse. Il existe de nombreuses solutions : réorientation vers un autre cursus, échanges avec d’autres personnes ayant déjà changé de voie.

Il y a différentes options : partir à l’étranger, réaliser une mission de service civique, travailler quelques mois en CDD ou en intérim pour découvrir différents secteurs d’activités …

C’est dans ces moments-là qu’un bilan d’orientation peut être intéressant. Il permet d’explorer d’autres voies, d’autres solutions alternatives :  l’avenir peut apparaître moins menaçant.  C’est aussi gagner en confiance dans sa capacité à trouver de nouveaux chemins.

Adopter la philosophie de chacun à son rythme …

Chaque personne va selon son propre rythme, en empruntant des détours, parfois des chemins inattendus.  Se tromper, ce n’est pas s’égarer : cela permet souvent de pousser autrement, et parfois plus solidement.

L’indécision permet l’exploration en considérant les choix non pas comme définitifs, mais comme des étapes sur un chemin en constante construction, en constant évolution. C’est donc le bon moment pour parler d’orientation scolaire, à nouveau.

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Bien accompagner son enfant dans ses choix scolaires avec sérénité

Bien accompagner son enfant dans ses choix scolaires avec sérénité

Le moment de décider de ton orientation scolaire est crucial. Cette étape demande écoute, réflexion et patience. L’objectif est d’aider à trouver un parcours qui correspond à tes capacités, tes envies et ton rythme d’apprentissage… ce qui te correspond.

Mais il ne suffit pas de se concentrer sur les notes uniquement : d’autres facteurs personnels et plus pratiques jouent aussi un rôle important dans le choix de ton orientation. Découvrons-le ensemble !

Découvre ton style d’apprentissage !

Chacun a sa manière d’apprendre et de s’épanouir, non ? Peut-être préfères-tu un cadre structuré, comme les classes préparatoires, un BTS ou alors tu te sens mieux dans un environnement plus flexible, comme l’université ?

Pour mieux te comprendre, pose-toi ces questions :

  • Préfères-tu l’apprentissage théorique ou pratique ?
  • As-tu besoin de directives claires ou te débrouilles-tu en autonomie ?
  • Quelles activités t’enthousiasment,  stimulent ta curiosité ?
orientation

Répondre à ces questions permet de choisir une formation adaptée, comme un BTS pour les profils pratiques, une licence universitaire pour les étudiants plus indépendants.

Tiens compte de ta personnalité pour ton choix 

Ton caractère, tes préférences influencent son épanouissement scolaire. Il est important d’analyser certains points :

  • Autonomie : es-tu prêt à quitter la maison ou préfères-tu rester proche de ta famille ?
  • Gestion du stress : est-ce que tu te  sens à l’aise dans un environnement compétitif ou préfères un cadre collaboratif et moins exigeant ?
  • Distance géographique : peux-tu supporter la séparation avec ta famille si la formation est éloignée ?

Ces éléments sont importants pour conjuguer réussite et bien-être.

choix

Penses aux aspects pratiques pour ta formation

Les questions logistiques ont leur importance :

  • Accessibilité : la formation est-elle facile d’accès ?
  • Budget : le coût des études, du logement et des transports, est-ce que c’est réaliste pour ton budget, celui de ta famille ?
  • Aides disponibles : bourses, accompagnement ou ressources locales existent-elles ? Est-ce que tu peux y avoir droit ?

Ces points abordés permettent d’éviter le stress lié aux imprévus, de faciliter la transition vers tes études post-bac.

De l’importance d’accepter de se tromper

Il est essentiel de comprendre que l’erreur fait partie de l’apprentissage et je m’adresse à tes parents… Accompagner son enfant signifie que c’est aussi lui faire confiance, même s’il peut prendre des décisions audacieuses ou inhabituelles. Chaque expérience, qu’elle soit positive ou non, contribue à son développement, à sa capacité d’adaptation, au fait qu’il devienne adulte.

Par exemple, une réorientation, un stage ou une année de pause peuvent amener de nouvelles perspectives, l’aider à définir ses aspirations … pour mieux repartir, continuer …

Confiance et soutien pour une orientation réussie

Je continue… pour bien t’accompagner, ce qui est important c’est un équilibre entre conseils et autonomie . Donc, cela peut être bien (mais difficile parfois aussi) d’éviter que tes parents ne projettent leurs attentes. Plutôt se focaliser sur ce qui te correspond réellement. La meilleure manière de t’aider est de te faire confiance : croire en tes choix et en ta capacité à tirer des leçons de tes expériences.

tAvec cette approche, tes parents t’amènent  des outils pour t’épanouir dans son parcours scolaire, avec assurance et sérénité. En discuter aussi avec un professionnel extérieur peut être aussi un atout !

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Accompagner l’enfant avec un TDA-H à l’école : des solutions pour une scolarité épanouissante

Accompagner l’enfant avec un TDA-H à l’école : des solutions pour une scolarité épanouissante

Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (ou TDAH) est un Trouble du Neuro-Développement qui touche environ 6% des enfants. Il peut avoir un impact significatif sur leur vie scolaire, la vie de famille et les relations sociales. Il se caractérise par des difficultés autour de l’attention mais aussi de de l’impulsivité et/ou de l’hyperactivité.

Le TDA-H se manifeste différemment selon les enfants. Trois profils sont généralement identifiés :

  • le type mixte, combinant inattention et hyperactivité/impulsivité,
  • le type inattentif prédominant, marqué par une grande distractibilité,
  • le type hyperactif-impulsif prédominant, où l’agitation et la difficulté à contrôler ses réactions dominent.
TDA-H

Face à ces particularités, ces difficultés, des aménagements spécifiques et des solutions faciles à mettre en oeuvre peuvent favoriser le bien-être des enfants à l’école et leur réussite scolaire.

Favoriser l’attention

Pour les enfants dont la difficulté principale réside dans l’inattention, il est essentiel de créer un environnement qui facilite la concentration.

Parmi ce qui peut être mis en place facilement, c’est possible de  :

  • donner des consignes courtes, claires, avoir des supports visuels
  • vérifier la bonne compréhension de la tâche (par le regard, des répétitions, des exemples)
  • réduire les sources de distraction en classe 
  • fractionner le travail en étapes courtes et alterner avec des moments plus actifs

Aider à canaliser l’hyperactivité

Certains enfants ont du mal à rester assis ou à contrôler leur besoin de mouvement. Plutôt que de lutter contre cette énergie, il est préférable de prévoir des moments d’agitation contrôlée :

  • autoriser l’enfant à se lever pour distribuer du matériel,
  • alterner les activités nécessitant calme et mouvement,
  • aménager un petit espace défini autour du pupitre,
  • éviter les suppressions de récréations, essentielles pour dépenser l’excès d’énergie.
TDA-H

Mieux gérer l’impulsivité

Les enfants avec un TDA-H (mixte, avec un type hyperactif – impulsif) peuvent réagir trop vite, sans prendre le temps de réfléchir. Pour les aider, certaines approches peuvet être mises en pace : 

  • apprendre à s’arrêter avant d’agir, en rappelant les règles et leurs conséquences
  • encourager l’autocorrection, la prise de conscience de son travail (avec notamment la relecture systématique du travail),
  • utiliser des pictogrammes, des rappels visuels sur le bureau,
  • donner la parole lorsque l’enfant lève la main. Cela permet de renforcer le comportement positif.
scolarité

Des stratégies pour tous

Des principes transversaux peuvent aider l’ensemble des enfants avec un TDAH, comme :

  • valoriser les efforts et donner des encouragements fréquents
  • formuler les règles de manière simple, claire et visuelle
  • utiliser des grilles de comportement avec un système de récompenses
  • ignorer certains comportements inadaptés lorsqu’ils visent à attirer l’attention uniquement

Néanmoins, le TDAH n’affecte pas seulement l’attention et le comportement, il a un incidence sur les fonctions exécutives comme la gestion du temps, la mémoire et la régulation émotionnelle.

Ainsi, pour soutenir l’enfant, des repères visuels peuvent être utilisés comme des horloges, des timer mais aussi des routines illustrées. Prévenir les transitions à l’avance, varier les supports d’apprentissage permet de maintenir la motivation. C’est possible aussi de proposer des temps d’arrêt afin de mieux prévenir, gérer la colère, des débordements émotionnels. Ecrire permet aussi de compenser les faiblesses de mémoire de travail (mais aussi de bouger).

L’éducation inclusive permet la cohésion entre tous les élèves. Elle encourage la diplomatie et la tolérance même . Un enfant avec un TDAH est unique. Les aménagements peuvent être réalisés en fonction des besoins spécifiques. L’objectif n’est pas de gommer la différence, mais de créer un environnement scolaire adapté, dynamique et bienveillant.

Pour aller plus loin, l’association Hypersupers-TDAH France  offre ressources, conseils et accompagnement aux familles, aux enseignants. Par ailleurs, la sophrologie peut aider dans la gestion et l’expression des émotions, de la motivation et de l’attention.

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Le TDA-H à l’âge adulte

Le TDA-H à l’âge adulte

Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité se caractérise par l’association de trois éléments 

  • Le déficit de l’attention comme des difficultés pour terminer une tâche, maintenir sa concentration
  • L’impulsivité comme l’impatience, l’interruption de la parole ou des activités des autres
  • L’hyperactivité motrice avec l’impossibilité de rester en place, une agitation continue

Le TDAH n’a pas de cause unique et spécifique connue, mais on observe aussi la présence de facteurs génétiques (hérédité). On sait toutefois qu’il se manifeste avant l’âge de 12 ans et que 20 % des enfants présentent les 3 facteurs. Seuls un ou deux facteurs peuvent être particulièrement marqués pour les 80 % restants.

Et pour les adultes ?

 

TDA-H

Autour des troubles associés

Des études récentes ont démontré que les adultes atteints d’un trouble de déficit de l’attention/hyperactivité étaient quatre fois plus sujets à des troubles anxieux que les personnes sans TDAH.  D’autre part, 65 à 89% des personnes avec TDAH présentent de un à deux troubles associés (comorbidité).

De nombreux symptômes du TDAH sont communs à d’autres troubles ce qui rend le diagnostic d’autant plus difficile à établir. Il peut même passer inaperçu pendant l’enfance et se révéler plus tardivement, avec des conséquences inévitables sur l’estime de soi et la relation aux autres.

Quels sont ces troubles ?

–       Dépression, Troubles de l’humeur = Au cours de leur vie, 35 à 50% des adultes présentant un TDAH ont eu un épisode dépressif

–       Trouble bipolaire = Le trouble bipolaire est plus fréquent chez les femmes avec TDAH que chez les hommes avec TDAH. 

–       Troubles anxieux = La comorbidité avec des troubles anxieux entre 30 et 45%, avec la présence d’une phobie sociale. Il peut aussi y avoir, des troubles anxieux généralisés. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes TDAH de présenter un trouble anxieux. 

 

– les Troubles de la personnalité

Durant l’enfance,  on retrouve plus le trouble de l’opposition avec provocation (TOP). Chez les adultes, on retrouve plutôt des comportements perturbateurs ou de personnalité antisociale ou borderline.

–    les Troubles du sommeil

Les études évaluent une comorbidité  pour 30% pour les enfants et de 60 à 80% pour les adultes. Les troubles du sommeil sont très différents: la somnolence diurne, le sommeil fractionné, le syndrome des jambes sans repos, …

tdah

Mais il y a aussi l’abus de substance, les troubles du comportement alimentaire (TCA) et d’autres troubles somatiques.

Et autour du travail ?

L’impact professionnel du TDAH peut être significatif, avec une perte de productivité, des niveaux de qualification inférieurs, et un taux d’absentéisme plus élevé. Les adaptations professionnelles peuvent atténuer ces effets dits négatifs.

Par ailleurs, le risque d’épuisement professionnel est élevé pour les adultes, en particulier ceux qui travaillent dans des environnements stressants. 

TDA H

Les qualités au travail

Les adultes avec TDAH sont créatifs, dynamiques et capables de gérer efficacement les situations de crise. Un environnement de travail stimulant et favorable peut aider ainsi à maximiser leurs atouts. Les stratégies d’adaptation peuvent apporter un réel mieux-être aux sujets par exemple : l’évitement des open-spaces bruyants, la possibilité de travailler debout ou l’accès à des espaces ressources.

Quelques aménagements et outils à proposer

  • un environnement de travail adapté, des pauses régulières et des outils spécifiques pour l’organisation
  • l’utilisation d’applications de gestion du temps
  • un environnement de travail stimulant et bienveillant

La sensibilisation du collectif de travail et le jobcoaching sont aussi nécessaires comme avec la sensibilisation et de la formation des professionnels de santé au travail pour améliorer le repérage et la prise en charge du TDAH. De nombreux adultes peuvent avoir des diagnostics dits tardifs.

D’autres approches plus spécifiques  telles que : la psychoéducation et les adaptations spécifiques du poste de travail, peuvent être aussi soutenantes  dans le milieu professionnel.

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Autour de l’Autisme et emploi, des aménagements pour favoriser l’emploi

Autour de l’Autisme et emploi, des aménagements pour favoriser l’emploi

En France, 5 % des personnes autistes ont un emploi en milieu ordinaire (stratégie autisme 2018-2022) alors qu’en Australie, c’est 42 % des adultes autistes et au Royaume-Uni, 15 % des personnes autistes en âge de travailler ont un emploi à temps plein.

Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les personnes autistes pour trouver un emploi ou le conserver ?

De manière générale, il existe des difficultés à maîtriser le processus de candidature et notamment l’entretien d’embauche. Les difficultés portent également sur la communication et l’interaction avec l’environnement de travail et l’intégration au sein de l’entreprise. Il y a le manque d’informations, de sensibilisations et de formations du monde de l’entreprise notamment concernant les droits et moyens pour favoriser l’inclusion professionnelle des personnes autistes.

Autisme et perception sensorielle

Les personnes avec troubles du spectre de l’autisme présentent souvent des troubles sensoriels et perceptifs, c’est-à-dire des particularités du traitement des données sensorielles.

Selon Jean Anna Ayres, Ergothérapeute et Docteur en Neurosciences et Psychologie du Développement, « les sensations peuvent être considérées comme la nourriture du cerveau » – 1979.

« Le processus par lequel un organisme recueille, interprète et comprend l’information venant du monde extérieur, au moyen de ses sens, s’appelle la perception » – Olga Bogdashina – 2013. La perception sensorielle est le processus qui permet d’acquérir des connaissances sur le monde extérieur à travers les différents sens.

Il y a la variabilité sensorielle. Les personnes avec TSA peuvent présenter des difficultés à traiter les informations sensorielles et éprouver de la gêne, de la confusion, de la détresse voire des angoisses massives dans certaines situations.

Olga Bogdashina  répertorie ainsi les différents styles de traitement de l’information sensorielle  :

– L’hypersensibilité 

– L’hyposensibilité 

– Le traitement monosensoriel où la  personne traite les informations provenant  d’une seule modalité sensorielle.

 

Des aménagements simples, pour des personnes autistes et dans l’emploi, peuvent être apportés afin de travailler dans un environnement bienveillant et accueillant. Ils sont souvent très simples à mettre en place et tiennent compte des particularités, besoins de la personne autiste.

Zoom sur les aménagements

Une compréhension de l’autisme, une connaissance des particularités sensorielles et besoins spécifiques de la personne autiste permettent de faire la différence… pour un mieux-être au travail.

autisme et emploi

Un espace de travail adapté

L’agencement physique du lieu de travail est important. Pour un employé avec autisme, travailler dans un environnement calme, avec peu de distractions visuelles ou sonores, peut faire une différence significative.

Quelques exemples d’aménagement

  • Bureau situé dans un endroit calme
  • Bureau ou espace individuel
  • Panneaux ou cloisons pour réduire les stimuli visuels ou sonores
  • Espace de travail organisé
  • Possibilité de contrôler la lumière et  la température
  • Signalisation claire et organisée
  • Espace de repos
autisme

Du matériel pour le soutien sensoriel

Face à ces troubles de la modulation sensoriele, le soutien  est indispensable. Les personnes autistes peuvent être sensibles à certains stimuli sensoriels. C’est donc nécessaire d’utiliser des outils ou équipements spécifiques.

Souvent, les personnes autistes possèdent leur propre matériel et elles doivent se sentir à l’aise  d’utiliser leurs outils sur leur lieu de travail.

Quelques exemples outils de soutien sensoriel

  • Casque antibruit
  • Bouchons
  • Filtre anti-lumière bleue ou lunettes pour les écrans
  • Objets = à toucher (balles antistress), à voir (générateur de bulles), à sentir  (linge imbibé d’une huile essentielle), à mâchouiller
  • Coussin ou couverture lestée
  • Sablier / Time-Timer

Il y a aussi d’autres possibilités afin de favoriser l’accueil de la personne avec autisme ainsi que le maintien dans l’emploi =

– De la Flexibilité des horaires 

  • éviter les heures de pointe avec l’usage des transports en commun
  • travailler à distance 
  • faire des pauses régulières pour se recharger 
  • mettre en place des horaires allégés ou travail en demi-journées

Une communication adaptée afin qu’elle soit claire en évitant les sous-entendus, le langage figuratif 

A propos du suivi …

La mise en place d’aménagements raisonnables et simples dans certaines situations ne s’arrête pas à leur mise en place Un suivi régulier est essentiel pour s’assurer qu’ils sont efficaces et pour apporter des ajustements, aider au maintien dans l’emploi avec le jobcoaching !

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