Toi, mon enfant … ou quand l’autisme devient une évidence … (Témoignages de mamans)

Toi, mon enfant … ou quand l’autisme devient une évidence … (Témoignages de mamans)

Mon enfant, tu es tout contre moi. Tu dors enfin, tu as lâché prise, lâché de ta journée, de tout de ce que tu as vécu. Tout ce que tu as ressenti, tout le positif comme le négatif. Tu respires plus doucement, tes épaules sont relâchées, ta mâchoire est décrispée. Enfin.

Mon enfant, je constate que, depuis ces derniers, tu ne dors plus sans une présence physique, « humaine » comme tu me le dis… sans une présence physique qui t’apaise et fais plonger dans le sommeil. Notre chat ne t’est d’aucune utilité, tu ne lâches plus prise…

Dans la journée, je te vois et je t’observe, mon enfant. Tu es grand, fin, tu changes tellement et tout autour de toi, aussi, a changé. Tes amis, les codes sociaux, ce que tu en comprends. Chacun va vers plus d’autonomie, des codes qui changent, de l’implicite que je vois et que tu ne perçois pas, l’envie ou non d’appartenir à un groupe.

Tes gestes sont saccadés, tu es maladroit, parfois, souvent. Peut-être que mon regard, mon attention n’aident pas… peut-être suis-je trop attentive alors que je devrais laisser couler mais après tout, je ne suis que ta maman qui s’inquiète parfois pour tout, pour rien.

enfant autisme

Je sais que parfois, tu es différent. Tes pensées sont comme des moineaux qui volettent de branches en branches. Elles sont pertinentes et on ne sait jamais où elles vont se poser. Elles sont en arborescence, pourrais-je dire. J’ai du mal à te suivre, parfois. D’autres fois non, et parfois, quand je suis fatiguée, je n’ai pas envie, je ne cherche pas.

Tu aimes la lecture, tu as relu plus de 7 fois toute la saga des livres Harry Potter. Tu connais certaines répliques par cœur, tu les as même intégrées dans ta façon de parler. Elles font partie de toi, elles sont tes références incontournables. Tu m’a déjà demandé de te donner une chaussette pour te sentir libre !

autisme enfant

Tu portes souvent les mêmes jeans et les mêmes sweats à capuche, parce que tu te sens bien dedans. Tu aimes les vêtements confortables, doux et sécurisants. Je te vois parfois faire tes devoirs avec ta capuche enfoncée jusqu’aux yeux, je n’ai pas compris tout de suite que c’était pour mieux te protéger de l’extérieur et mieux te concentrer.

Mon enfant, tu grandis vite et les autres enfants de ton âge commencent à se se tenir par la main dans la cour de l’école. Toi, on dirait que tu t’en fiches. Comme si tu pensais que les sentiments amoureux étaient beaucoup moins utiles que les livres, les maquettes ou les puzzles.

 Parfois, une insondable vague de tristesse te submerge. Une chanson mélancolique à la radio et tu fonds en larme. Un animal écrasé sur le bord de la route et ta journée est fichue. Tu es certainement hypersensible, je me reconnais aussi dans ce trait que je t’ai peut-être transmis…

 

autisme enfant

On dit que tu as des intérêts spécifiques, que tu es atypique. Tu n’aimes pas les étiquettes, moi non plus. Il paraît que la vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

chocolat

Je crois qu’il en va de même pour la vie avec une différence, mais avec une amplitude encore plus forte dans les surprises que nous réserve chaque bouchée. Parfois, c’est le meilleur rocher au Nutella de tout l’univers. Parfois, c’est une dragée aux crottes de nez de Bertie Crochue.

 Mon enfant, grâce à toi j’ai découvert ça : toutes les boîtes au chocolat ne se valent pas et les nôtres ne ressemblent pas à celles des autres. Elles sont plus surprenantes, plus imprévisibles, plus enrichissantes. Et si c’était une chance, finalement ?

Pour lire plus d’informations, à propos de l’autisme, vous pouvez lire un autre article sur le blog Vis ma vie d’aut(omobil)iste.

De merveilleuses associations oeuvrent pour informer et sensibiliser autour du TSA, aider les familles, coopérer et innover comme Autism’Aide35 notamment sur la région rennaise. Pour toute information, vous avez le GNCRA ou un Centre Régionale de l’Autisme – CRA. Il y a aussi des informations, des vidéos que vous pouvez trouver sur You Tube avec des auteurs comme Julie D., Faber Rice, Aspiemil.

D’autres auteurs de livres à feuilleter si vous le souhaitez = Julie Dauchez, Josef Schovanec, Tony Attwood, Hugo Horiot, …

Heureuse d’échanger avec vous à ce sujet …

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Pression du temps et accélération des rythmes : pourquoi doit-on sortir de ce schéma ?

Pression du temps et accélération des rythmes : pourquoi doit-on sortir de ce schéma ?

Avez-vous remarqué tout s’accélère ? Que nous devons accomplir toujours plus de tâches le plus rapidement possible ? Les effets de cette pression constante sur notre cerveau et notre santé physique sont loin d’être anodins. Comment y remédier ?

Envie d’écouter en podcast ? C’est ici.

Petite histoire de la pression du temps

La pression du temps a longtemps considérée comme un stimulant. Mais son abus s’avère contre-productif, entraînant baisses des performances et arrêts maladie à répétition. A l’heure actuelle, les trois quarts des salariés français estiment manquer de temps au quotidien et les deux tiers ne sont pas satisfaits des solutions proposées par leur employeur… Révélateur, non ?

pression

Comment en est-on arrivé à une telle situation ?

La masse d’informations échangées et l’injonction à la communication permanente avec l’arrivée d’internet puis des réseaux sociaux ont rendu la vie professionnelle complexe et exigeante. Mais il ne s’agit que d’outils.

pression

Un autre facteur d’accélération des rythmes de travail est l’évolution de sa perception. Dès le début du XXème siècle, des chercheurs se sont penchés sur la question en réalisant des expériences avec des souris soumises à des décharges électriques… Plus la décharge était forte, plus la souris exécutait une action rapidement. Mais au-delà d’un certain seuil, l’effet inverse se produisait. C’est ainsi qu’est née la loi de Yerkes-Dodson, selon laquelle le stress, dans une certaine mesure, est nécessaire pour obtenir des performances optimales d’un salarié.

Or, ce n’est pas si simple que cela… car chacun réagit différemment. Si la pression du temps accroit les performances ou la créativité de certains, elle génère agitation et tensions chez d’autres.

Quand la pression du temps devient trop forte…

L’équilibre entre la vie personnelle est la vie professionnelle est en première place des attentes des salariés, devant la performance ou la rémunération. La stimulation par le temps a-t-elle fini par atteindre ses limites ?

 

Une synthèse d’une trentaine d’études sur le sujet, parue en 2019, indique clairement que le stress, y compris celui induit par la pression du temps, n’a aucun effet significatif sur les performances professionnelles ! Au contraire, l’augmentation aveugle de la stimulation par le stress entraîne plutôt une baisse de productivité, voire des dégradations du matériel de l’entreprise.

travail

Les salariés sous pression adoptent en outre des comportements de survie face aux injonctions du management. On s’interdit de faire une pause, on raccourcit un congé maladie, on emporte des dossiers à la maison, on avale un sandwich sur le pouce devant son écran, on fait moins de sport… autant de micro-comportements cumulés qui, à long terme, ont des conséquences parfois dramatiques :

travail
  • troubles du sommeil
  • hypertension
  • épuisement émotionnel
  • troubles anxieux
  • burn-out
  • dépression…

…sans parler de l’ambiance délétère au sein de l’entreprise, où le mal-être entre les collaborateurs est aussi contagieux.

Besoin d’en parler ? 

Envie de voir tout cela en visuel ? C’est ici !

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[Témoignage d’autiste] Vis ma vie d’aut(omobil)iste

[Témoignage d’autiste] Vis ma vie d’aut(omobil)iste

 Je suis une femme de 44 ans, j’ai un Trouble du Spectre Autistique (TSA) s’inscrivant dans un syndrome d’Asperger et je vais vous raconter comment ça se passe quand je conduis ma voiture.

Contrairement à de nombreux autistes, je n’ai aucun souci de coordination ou de vision périphérique, je conduis facilement et j’éprouve même beaucoup de plaisir à le faire.

Contrairement à un cliché tenace, je ne suis pas non plus représentative du vieux proverbe moisi : “femme au volant, mort au tournant”. Voilà, c’est dit !

J’effectue régulièrement le trajet Fougères-Paris en voiture. La veille de chaque départ, je vérifie l’itinéraire et le temps de trajet sur Google Maps. Même si je les connais par cœur. C’est au cas où une dilatation de l’espace-temps ajouterait une heure de trajet comme ça, sans prévenir. Ou s’il y a des travaux en cours de route et que je ne suis pas prévenue : c’est l’angoisse. Ou la colère. Ou les deux.

la conduite et l'autisme

Inutile de préciser que je ne fais jamais de covoiturage avec des inconnus. J’ai déjà tenté plusieurs fois, mais le bilan de mes retours d’expérience penche trop du côté des inconvénients. Les gens que j’ai rencontrés n’étaient pourtant pas désagréables, certains étaient même très sympa.

Mais créer du bavardage pour meubler 300 km de trajet, non seulement ça ne coule pas de source pour moi, mais en plus ça m’épuise. J’ai souvent été la passagère murée dans le silence ou qui faisant semblant de dormir pour ne pas avoir à gérer des interactions sociales, j’avoue.

Mais revenons à mes trajets Fougères-Paris seule au volant (ô joie !). Je m’arrange toujours pour faire le plein à l’aller à la même station. Parce qu’elle est située sur le côté droit de la chaussée, donc c’est logique.

Si je dois faire le plein à cette station lors du trajet retour, cela me provoque une sensation inconfortable, parce que la station n’est plus du “bon côté de la route” ! C’est stupide, n’est-ce pas ? Eh bien pas pour moi !

conduite automobile TSA

Je sais que je vais rejoindre l’autoroute A81 exactement une heure après mon départ et que le péage d’entrée est situé au niveau du km 250. L’A81 rejoint l’A11 peu avant Le Mans au km 175, il y a un radar fixe au km 118. Après le péage de Saint-Arnoult (km 24), je sais qu’il reste 45 minutes de trajet jusqu’à ma destination (sous réserve d’embouteillages). Au total, j’aurai roulé 3h45 et franchi 37 feux tricolores, dont 36 entre Clamart et Châtillon.

J’aime bien les chiffres, au cas où ça vous aurait échappé.

Pendant le trajet, j’écoute une sélection de podcasts que j’ai préparée à l’avance pour éviter de manipuler mon téléphone en conduisant (fun fact : je suis absolument incapable de téléphoner pendant que je conduis). J’écoute les émissions en réglant le volume à 30 ou à 40, donc exclusivement sur un multiple de 10. 

Oui, je sais, ça a encore l’air stupide. Et je vous comprends… 

Je vous passe les détails sur ma manie de baisser les deux vitres en même temps quand je prends un ticket ou que je paie le péage ou sur ma connaissance pointue des numéros de département sur les plaques d’immatriculation.

J’aime bien les chiffres, mais je l’ai déjà dit, non ?

voiture autisme

En résumé : pour moi, un trajet en voiture doit être réglé, minuté, sans mauvaise surprise ni passager inconnu. Sinon, c’est l’angoisse. Ou la colère. Ou les deux.

Une chose est sûre : chaque autiste est différent et prend comme il peut le volant de sa vie !

 Crédit photos : Unsplash

C’est quoi le QI – Quotient Intellectuel ?

C’est quoi le QI – Quotient Intellectuel ?

La mesure de l’Intelligence avec le test QI (= Quotient Intellectuel) est-elle seule mesure de l’intelligence des enfants, adolescents et des adultes ?

 D’abord, qu’est-ce que c’est que le QI ?

Le QI est mesuré par des échelles de Wechsler, en fonction de l’âge du sujet. Un psychologue américain (David Wechsler himself) les a largement diffusées. On retrouve ainsi :

– Le WPPSI – Weschler Preschool and Primary Scale of Intelligence pour les enfants de l’âge de 2 ans et 6 mois à 7 ans et 3 mois.

– Le WISC – Wechsler Intelligence Scale for Children qui concerne les enfants de de 6 ans à 16 ans et 11 mois

– Le WAIS – Weschler Adult Intelligence Scale pour les jeunes et les adultes de 16 à 79 ans et 11 mois.

haut potentiel HP

Que mesure le QI ?

C’est tout d’abord le résultat d’un test psychométrique qui fournit une indication quantitative – et standardisée – de l’intelligence humaine.

Le QI est mesuré par un psychologue suivant différents items (par exemple ici pour le WISC-V) ou subtests = similitudes:

  • vocabulaire (définir des mots)
  • compréhension (expliquer les règles sociales)
  • cubes (reproduire avec des cubes bicolores une construction présentée sur une image)
  • matrices (sur une série de figurines, il faut trouver la suivante)
  • mémoire des chiffres (répéter à l’endroit ou à l’envers, une série de chiffres)
  • code (coder une série de chiffres)
  • symboles (repérer des symboles dans une série de lignes)
  • balances (indiquer le poids manquant d’une balance qui permettra d’équilibrer les plateaux)
  • puzzles visuels (reconstituer un puzzle complet à partir de différentes possibilités), mémoire des images.

Ainsi, différentes formes d’intelligence sont mesurées grâce à différents indices (toujours avec le WISC-V) :

– Indice de Compréhension Verbale = Avec la mesure des connaissances acquises par l’enfant dans son environnement, de la formation de concepts verbaux, du raisonnement verbal et de l’expression verbale

Indice Visuospatial = Avec la mesure du traitement visuospatiale, de l’aptitude à construire des formes géométriques à partir d’un modèle

– Indice de Raisonnement Fluide avec la mesure de l’aptitude de l’enfant à déceler le rapport conceptuel sous-jacent entre objets visuels et à utiliser le raisonnement pour identifier et appliquer des règles

 Indice de Mémoire de Travail avec la mesure de l’aptitude à enregistrer, maintenir en mémoire de travail et manipuler les informations visuelles ou auditives dans le domaine conscient

– Indice de Vitesse de Traitement avec la mesure de la rapidité et de la précision de l’identification visuelle, de la prise de décision et de l’application de la décision.

Un peu d’histoire sur les tests

Il faut savoir que la première échelle mesurant l’intelligence est publiée en 1905 et est nommée Echelle métrique de Binet et Simon. Elle détermine l’âge mental de  l’enfant.

David Wechsler sort ensuite un test qui applique une mesure différente au test mais aussi aux sous-tests de son échelle. Lanotion de quotient est conservée par David Wechsler mais cela ne repose pas sur une division mathématique. C’est plus pour des raisons historiques que la notion de QI a été conservée.

En 1904, Charles Spearman met en évidence le facteur G (ou Facteur Général) en indiquant que toutes les performances mentales pourraient être conceptualisées en un seul facteur d’habileté général et en un grand nombre de facteurs étroits, spécifiques à certains types de tâches.

Puis les moyens technologiques ont évolués et les tests d’intelligence se sont multipliés. Des modèles plus précis et récents concilient les deux théories. La théorie de Cattell-Horn et Carroll est le modèle actuellement le plus reconnu et le plus étudié au niveau de l’approche psychométrique. Il suggère que le QI peut représenter le Facteur G et décrit l’intelligence et les capacités cognitives humaines sous forme d’une structure hiérarchique.

En 1939, Louis Léon Thurstone remet ensuite en cause le Facteur G de Spearman, en soulevant sept facteurs qui font partie d’une multitude de facteurs :

  • facteur spatial (représentation des configurations)
  • facteur perception (saisie de détails dans une configuration)
  • facteur verbal (compréhension des données)
  • facteur lexical (mobilisation du vocabulaire)
  • facteur mémoire (faculté de mémorisation)
  • facteur numérique (réalisation de calculs)
  • facteur raisonnement (définir et trouver des liens entre des éléments).

En reprenant les analyses de Spearman, Thurstone conclut que ces sept facteurs représentent autant de types d’intelligences et n’nt pas de lien entre eux. Le Facteur G de Spearman n’existerait donc pas.

haut potentiel intelligence

En conclusion, les tests de Wechsler restent au jour d’aujourd’hui les plus utilisés dans la mesure du QI, même s’ils font l’objet de critiques méthodologiques, psychométriques ou théoriques.

Vous avez des questions ?

L’intelligence émotionnelle ou le Q.E

L’intelligence émotionnelle ou le Q.E

On parle beaucoup du quotient intellectuel comme mesure de l’intelligence avec différents types d’intelligences mesurées, dans les subtests.

A travers mon expérience professionnelle, j’ai rencontré des collaborateurs avec des personnalités différentes. Il n’y a pas que la sacro-sainte intelligence mesurée par le QI et d’autres formes d’intelligence existent. Cette intuition s’est tournée vers ce que l’on nomme le Quotient Emotionnel ou l’Intelligence Émotionnelle –(IE) ou quand le cœur raisonne avec les émotions.

Pourquoi certains réussissent mieux que d’autres dans des entreprises, avec des profils identiques ? Qu’est-ce qui fait cette différence pour des personnes qui pourraient avoir des ambitions similaires ?

L’Intelligence Émotionnelle se décline au pluriel, avec les émotions associées. Elle a été élaborée au début des années 1990 par Peter Salovey et John Mayer, chercheurs en psychologie puis développée en 1995 par David Goleman, psychologue et journaliste.

Qu’est-ce que l’Intelligence Émotionnelle ?

C’est la capacité à reconnaître ses propres émotions, à les analyser et à les composer avec celle des autres. Elle a donc une incidence tant sur le plan de la relation avec nos proches que celui de la réussite professionnelle. Elle passe par la compréhension des émotions.

intelligence émotionnelle

Eva Reifler, praticienne en développement personnel, propose une grille de lecture établie à partir des travaux de Linda Kohanov et de Karla Mc Laren. Derrière chacune se tient un message, pas forcément conscient mais qu’il est intéressant de décoder et que nous pouvons retrouver, pour certaines, dans le film Vice-Versa :

  • La peur qui menace la vie, l’intégrité physique et psychique, l’équilibre mental,
  • La colère avec un problème ou une personne qui envahit l’espace psychique ou physique qui ne tient pas compte des besoins et manque de respect. Il faut poser des limites,
  • La culpabilité avec une mauvaise conscience, le sentiment d’avoir accompli un acte répréhensible,
  • La honte avec un sentiment d’infériorité, la prise de conscience de s’être laissé maltraité ou abusé,
  • L’envie avec le fait de vouloir être à la place d’une autre personne, de sentir de la frustration, d’être furieux de ne pas en profiter.

Mais où sont joie et tristesse ?

émotions

Pour David Goleman, l’IE repose sur 4 compétences fondamentales

  • Une bonne connaissance de soi, une vision réaliste de ses forces et de ses faiblesses, une compréhension de ses propres émotions et la reconnaissance de leur impact,
  • Une gestion de son efficacité personnelle, c’est-à-dire une bonne gestion de ses émotions, la capacité à assumer ses responsabilités, à être adaptable et flexible, à faire preuve de conviction,
  • Une bonne connaissance des autres, ainsi avoir une capacité d’empathie, de sens politique et à bien percevoir les attentes,
  • Une capacité à travailler avec les autres, c’est-à-dire savoir écouter, s’impliquer, reconnaître les capacités de son entourage, bien communiquer, être apte à gérer les conflits et changements, innover.

Ainsi, Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain (qu’on ne présentera plus !) et Thomas d’Ansembourg, avocat et psychothérapeute (en CNV), insistent sur la nécessité de verbaliser son ressenti et d’être authentique pour communiquer avec autrui.

Ils vont dans cette démarche de développer son intelligence émotionnelle.

L’Intelligence Émotionnelle est une dimension abstraite et elle est invisible pour ceux qui ne la voient pas et refusent d’en admettre l’existence. Ainsi, un manager doté d’une Intelligence Émotionnelle, peut comprendre les enjeux, les jeux de pouvoir et d’influence tout en étant capable de bien s’entourer et de mettre chacun de ses collaborateurs au poste où il peut et où il pourra être le meilleur.

L’Intelligence Émotionnelle au service des Leaders ?

Le mot « leader » provient de la langue anglaise et désigne le chef de file, l’individu qui va inspirer d’autres personnes, qui va les rassembler en vue d’atteindre des objectifs communs.

intelligence émotionnelle

David Goleman, d’après ses études, a en tiré 6 profils de leadership :

  • Coercitif ou autoritaire, basé sur la discipline. Garder la discipline au- dessus de toute valeur mais qui peut engendrer la démotivation
  • Démocratique, avec la nécessité de prendre en compte les opinions de l’ensemble du groupe pour prendre une décision, multipliant ainsi les réunions.
  • Affiliatif, qui repose sur la création de liens entre les différents membres du groupe mais il peut en découler un manque d’organisation ou de discipline
  • Visionnaire ou orientatif. Les Leaders ayant ce profil, motivent leurs subordonnés à travers une vision claire et passionnante. C’est l’un des styles de leadership les plus importants.
  • Pilote, avec pour rôle de définir un cap et de le maintenir. Le leader va se définir comme un modèle.
  • Coach, avec le fait d’aider les membres  du groupe à déterminer leurs points faibles et forts.
respiration

Tous ces styles sont très utiles pour comprendre les manières de manager et leur impact sur le travail des équipes. Chacun présente des avantages et des inconvénients. Ils ne sont pas incompatibles.

Au contraire, les meilleurs leaders sont capables de prendre des éléments de chacun d’entre eux pour s’adapter aux exigences du moment. Ils sont capables de choisir celui qui convient le mieux au groupe et aux circonstances.

Les clés pour améliorer son Intelligence Émotionnelle

L’intelligence émotionnelle cela se travaille. Déja, considérer l’émotion comme un « messager » intelligent. Plusieurs techniques simples existent pour reconnaître, comprendre et donc réguler les émotions comme:

  • Garder son calme en s’appuyant sur son corps et ses sensations. D’après Catherine Aimeler-Périssol« l’émotion suit une logique : elle commence dans le corps avant de se diffuser dans l’esprit ». C’est une information. Ensuite, le mental peut ou non rajouter une autre émotion à l’émotion initiale. En revenant au corps et aux sensations corporelles, c’est possible de court-circuiter le processus. C’est ce qui est un des fondements de la sophrologie. Accueillir les sensations de son corps, respirer …
  • Exprimer les émotions difficiles, à soi d’abord.  Oui, s’exprimer d’abord de soi à soi, pour laisser passer l’orage. L’émotion n’est pas là pour rien, pour indiquer un état d’âme et se mouvoir. Dans un second temps, c’est possible de la raconter à l’extérieur et les mots posés seront meilleurs.

Il existe également des techniques comme l’ACT – Acceptance and Commitment Therapy – qui propose de quitter le mode défensif et d’aller vers l’acceptation et l’engagement. Se demander ce que l’on peut faire pour agir dans le sens de ses valeurs, sans oublier le bouleversement mais on l’observe différemment.

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Ces solutions permettent une meilleure connaissance de soi, de ses émotions et aident à être plus présent à soi et au monde. Une fois, l’IE abordée, visitée, l’intelligence reste plurielle.

Et si je vous disais qu’Howard Gardner propose neuf formes d’intelligences ?

Mais, cela, c’est une autre histoire ou un autre article…

Envie d’en discuter plus ? 

Comment améliorer son bien-être au travail quand on est hypersensible ?

Comment améliorer son bien-être au travail quand on est hypersensible ?

Un salarié sur 3 en France s’est déjà retrouvé dans une situation d’épuisement professionnel, notamment car les conditions de travail sont de plus en plus difficiles. Les hypersensibles font partie des personnes les plus exposées aux risques de burn-out. Pour quelles raisons ? Comment améliorer les conditions de travail si vous êtes hypersensible ? On fait le point sur la question.

Vous souhaitez écouter cet article en podcast, c’est ici wink

Pourquoi les hypersensibles souffrent-ils davantage au travail ?

 Les personnes hypersensibles présentent plus de risques que les autres de souffrir de stress ou d’épuisement mental. En effet, des problèmes de concentration et une très forte émotivité sur le lieu de travail peuvent survenir si des conditions défavorables sont réunies, par exemple :

  • Un environnement de travail agité et bruyant
  • Une mauvaise ambiance sur le lieu de travail, des relations tendues entre collègues
  • Des objectifs de performance difficiles à réaliser
  • Un management distant, très peu à l’écoute des équipes
bureau
entreprise

Les hypersensibles risquent d’être “sur-stimulés” par un environnement extérieur où tout peut devenir source d’angoisse : un open-space bruyant, une lumière agressive, une remarque déplacée d’un collègue…

Alors qu’un hypersensible est souvent minutieux, a besoin de temps pour analyser et de calme pour se concentrer, il ne peut pas s’épanouir dans une entreprise moderne où la précarité croissante des conditions de travail s’ajoute à des exigences de performance et de flexibilité toujours plus grandes.

Comment améliorer la qualité de vie au travail des hypersensibles ?

Pourtant, il est reconnu que les hypersensibles, lorsqu’ils travaillent dans les bonnes conditions, obtiennent de meilleures performances que leurs collègues ! Quels sont les leviers sur lesquels il est essentiel d’agir pour améliorer le bien-être au travail si vous faites partie des personnes hypersensibles ?

travail
  1. Adopter un environnement de travail calme

Personne n’aime les open-spaces, et surtout pas les hypersensibles ! Si vous le pouvez, installez-vous dans un bureau isolé du bruit et de l’agitation ou travaillez depuis chez vous. Le calme est la priorité absolue pour vous.

  1. Prendre de la distance avec les émotions des collègues

Si vos managers manquent de bienveillance ou que vos collègues aiment les commérages, essayez de prendre du recul. Vous n’avez pas besoin de réagir à tout ce qui se passe autour de vous et vous pouvez faire une pause-café avec d’autres personnes avec qui vous vous sentez en sécurité.

hypersensibilité
  1. Adapter un comportement aligné avec vos valeurs

Les hypersensibles accordent en général beaucoup de valeur à leur intégrité et refusent de faire des “coups en douce” pour obtenir une promotion par exemple. Mais l’empathie est aussi un atout précieux pour se mettre en avant et avoir une bonne réputation “sans se salir les mains” !

  1. Apprendre à gérer vos propres émotions

La surstimulation peut provoquer des tsunamis émotionnels chez les hypersensibles, et de tels débordements peuvent être préjudiciables sur le lieu de travail. Des techniques simples de sophrologie pour un retour au calme peuvent vous aider à mieux gérer ces situations. 

    1. Demander des temps de réflexion

    Aujourd’hui, il faut être rapide et performant en toutes circonstances. Un hypersensible n’est généralement pas doué pour prendre des décisions dans l’urgence… mais après un temps d’analyse et de réflexion, ses décisions sont souvent les bonnes !

    hypersensibilité

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