S’ouvrir à son enfant intérieur …

20 Juil 2022 | Non classé

Au départ, ce sont des adultes que je reçois en sophrologie pour des problèmes de stress, de gestion des émotions, de troubles du sommeil, des problèmes liés souvent au travail et à l’épuisement professionnel .

Des adultes parfois en contrôle de leurs émotions, colère, tristesse, peur, dégoût, …

Des adultes en contrôle parfois, en pilote automatique, dans les « il faut que ». Parfois, des adultes qui ne sont plus connectés à eux, mais parfois coupés d’eux-mêmes, de ce qu’ils ressentent et ce à quoi ils peuvent aspirer.

C’est un besoin à la base qui les font pousser la porte de mon cabinet … un mal-être, une envie d’aller mieux, d’être mieux par une écoute, un retour à soi par le corps, la respiration en faisant de la sophrologie, mais pas que. En fait c’est tout ce qui est bon pour soi, tout ce temps que nous pouvons nous accorder juste pour reprendre notre place, celle que nous avons naturellement, en bienveillance avec nous-même. J’écris « nous » car nous sommes tous concernés plus ou moins, moi y compris.

adulte travail

Introduire un peu plus de vie, un peu plus de soi, un peu plus de pétillements, un peu plus de folie. Redevenir un enfant, peut-être le petit enfant que nous étions autrefois, revenir un peu plus vers notre « enfant intérieur ». J’évoque cela lors des séances en sophrologie.

Mais qu’est-ce que c’est ce concept de «  l’enfant intérieur » ?

L’enfant intérieur serait “la mémoire de l’enfant que nous avons été”. Ainsi, les joies, les peines, toutes les émotions ressenties, toutes les expériences de l’enfance marquent le “moi” profond et façonnent l’adulte en devenir d’après Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont, créateurs de la méthode de l’enfant intérieur.

enfant intérieur

Cet enfant peut être inhibé, réduit au silence avec toutes les caractéristiques qui sont minimisées : spontanéité, résilience, joie, amour des autres, absence de jugement, espièglerie et exubérance.

Ainsi, reconnaître et libérer son enfant intérieur permet de vivre plus spontanément, de découvrir et libérer son potentiel créatif.  “Sitôt qu’un individu a apprivoisé et nourri spirituellement son Enfant intérieur blessé, l’énergie créatrice de son merveilleux Enfant naturel commence à émerger”, explique le  psychologue américain John Bradshaw.

Qui garde sa faiblesse est fort !

« Qui garde sa faiblesse est fort !». Le livre du Tao-te-king (le Livre de la voie et de la vertu) met en avant que chacun a l’opportunité de tirer une grande force de ses faiblesses. Ce sont les faiblesses conscientisées et acceptées qui rendent plus forts et plus humains. La vulnérabilité est ainsi universelle et fait écho aux nôtres. Se dévoiler vis-à-vis de ses faiblesses, est le meilleur moyen de devenir plus adulte et plus fort dans la vie. Être soi réclame du discernement et c’est à chacun d’être vigilant et de sentir avec qui il est possible de s’exprimer en toute confiance.

En séance de sophrologie, être à l’écoute de l’autre, sans jugement, rentrer dans sa carte du monde favorise la parole, l’expression de soi en toute confiance.

En se dévoilant, cela permet de développer la compassion. Le terme  “compassion” vient du latin « compasio » qui signifie « souffrance commune ». Ainsi, celui qui garde sa faiblesse est fort car il garde son entière humanité. Et se connaître, c’est reconnaître toutes les composantes de son humanité.

Et du côté de nos besoins ?

L’homme se caractérise aussi par de fortes aspirations, qui sont en fait des besoins, des besoins réels.

Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute, définit ainsi les besoins : «  Il s’agit des besoins de base, ceux qui sont essentiels au maintien en vie, ceux que nous devons satisfaire pour trouver un équilibre satisfaisant, ceux qui touchent aux valeurs humaines. »

enfant jeu

Nous pouvons ignorer quels sont nos véritables besoins, de confondre aussi désirs et besoins. Les désirs sont plus fugaces, superficiels alors que les besoins sont plus profonds et plus justes. Les besoins sont, comme les désirs, nombreux, sauf qu’ils sont essentiels pour nous rendre heureux.

La capacité de répondre à ses besoins, dépend de ce qui a été reçu dans l’enfance. Aussi, de nombreux besoins chez l’adulte sont intimement liés aux manques de l’enfance. C’est un point essentiel pour Guy Corneau, psychanalyste, : « d’un point de vue psychologique, nos besoins s’articulent la plupart du temps à des blessures du passé ».

Les manques de l’enfance amènent des besoins impérieux à assouvir. Comme le besoin est juste, la recherche compensatoire risque d’entraîner des dépendances affectives, matérielles. L’unique personne capable de nous réparer est juste nous-même.

enfant émotions

Notre enfant intérieur,  comment le retrouver ?

Pour prendre contact avec notre enfant intérieur, voici quelques exercices simples :

  • Adopter les attitudes d’un enfant = Pour commencer à (re)prendre contact avec notre enfant intérieur, il est bien de se mettre dans la peau d’un enfant justement. Adopter des postures typiques, les gestes et les attitudes des enfants peut rapprocher de celui qui est en nous.
  • Entamer le dialogue avec notre enfant intérieur = Il est possible de commencer par lui écrire une lettre, en remontant dans nos souvenirs jusqu’au moment où la communication a été rompue avec lui. Comme dans une véritable discussion. Qui n’a jamais parlé tout(e) seul(e) ?-
  • Dessiner= Le dessin est largement plébiscité pour extérioriser ses émotions, ce qui nous interroge. Pour l’enfant intérieur, c’est possible de lui demander de dessiner comment il nous voit adulte. Afin de lui permettre de s’exprimer plus librement, c’est possible de dessiner de la main qui n’est pas utilisée (la gauche pour les droitiers et la droite pour les gauchers).

« Devenir un adulte qui s’ouvre à son coeur d’enfant est la véritable marque de la maturité » – John Bradshaw

 Alors prêt.e à vous ouvrir à votre cœur d’enfant ?

 Ce que j’apprécie le plus lors de séance en sophrologie, c’est lorsque la spontanéité, le rire, les émotions viennent. Elles viennent du plus profond de notre cœur, de notre innocence. Se reconnecter à soi, à son enfant-intérieur et juste faire confiance. Avoir confiance en soi, en la vie, juste prendre du temps pour soi. C’est un beau cadeau pour soi quand vous venez pour une séance sophro.

crédits photo = www.pexels.com