Pression du temps et accélération des rythmes : pourquoi doit-on sortir de ce schéma ?

Pression du temps et accélération des rythmes : pourquoi doit-on sortir de ce schéma ?

Avez-vous remarqué tout s’accélère ? Que nous devons accomplir toujours plus de tâches le plus rapidement possible ? Les effets de cette pression constante sur notre cerveau et notre santé physique sont loin d’être anodins. Comment y remédier ?

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Petite histoire de la pression du temps

La pression du temps a longtemps considérée comme un stimulant. Mais son abus s’avère contre-productif, entraînant baisses des performances et arrêts maladie à répétition. A l’heure actuelle, les trois quarts des salariés français estiment manquer de temps au quotidien et les deux tiers ne sont pas satisfaits des solutions proposées par leur employeur… Révélateur, non ?

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Comment en est-on arrivé à une telle situation ?

La masse d’informations échangées et l’injonction à la communication permanente avec l’arrivée d’internet puis des réseaux sociaux ont rendu la vie professionnelle complexe et exigeante. Mais il ne s’agit que d’outils.

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Un autre facteur d’accélération des rythmes de travail est l’évolution de sa perception. Dès le début du XXème siècle, des chercheurs se sont penchés sur la question en réalisant des expériences avec des souris soumises à des décharges électriques… Plus la décharge était forte, plus la souris exécutait une action rapidement. Mais au-delà d’un certain seuil, l’effet inverse se produisait. C’est ainsi qu’est née la loi de Yerkes-Dodson, selon laquelle le stress, dans une certaine mesure, est nécessaire pour obtenir des performances optimales d’un salarié.

Or, ce n’est pas si simple que cela… car chacun réagit différemment. Si la pression du temps accroit les performances ou la créativité de certains, elle génère agitation et tensions chez d’autres.

Quand la pression du temps devient trop forte…

L’équilibre entre la vie personnelle est la vie professionnelle est en première place des attentes des salariés, devant la performance ou la rémunération. La stimulation par le temps a-t-elle fini par atteindre ses limites ?

 

Une synthèse d’une trentaine d’études sur le sujet, parue en 2019, indique clairement que le stress, y compris celui induit par la pression du temps, n’a aucun effet significatif sur les performances professionnelles ! Au contraire, l’augmentation aveugle de la stimulation par le stress entraîne plutôt une baisse de productivité, voire des dégradations du matériel de l’entreprise.

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Les salariés sous pression adoptent en outre des comportements de survie face aux injonctions du management. On s’interdit de faire une pause, on raccourcit un congé maladie, on emporte des dossiers à la maison, on avale un sandwich sur le pouce devant son écran, on fait moins de sport… autant de micro-comportements cumulés qui, à long terme, ont des conséquences parfois dramatiques :

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  • troubles du sommeil
  • hypertension
  • épuisement émotionnel
  • troubles anxieux
  • burn-out
  • dépression…

…sans parler de l’ambiance délétère au sein de l’entreprise, où le mal-être entre les collaborateurs est aussi contagieux.

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[Témoignage d’autiste] Vis ma vie d’aut(omobil)iste

[Témoignage d’autiste] Vis ma vie d’aut(omobil)iste

 Je suis une femme de 44 ans, j’ai un Trouble du Spectre Autistique (TSA) s’inscrivant dans un syndrome d’Asperger et je vais vous raconter comment ça se passe quand je conduis ma voiture.

Contrairement à de nombreux autistes, je n’ai aucun souci de coordination ou de vision périphérique, je conduis facilement et j’éprouve même beaucoup de plaisir à le faire.

Contrairement à un cliché tenace, je ne suis pas non plus représentative du vieux proverbe moisi : “femme au volant, mort au tournant”. Voilà, c’est dit !

J’effectue régulièrement le trajet Fougères-Paris en voiture. La veille de chaque départ, je vérifie l’itinéraire et le temps de trajet sur Google Maps. Même si je les connais par cœur. C’est au cas où une dilatation de l’espace-temps ajouterait une heure de trajet comme ça, sans prévenir. Ou s’il y a des travaux en cours de route et que je ne suis pas prévenue : c’est l’angoisse. Ou la colère. Ou les deux.

la conduite et l'autisme

Inutile de préciser que je ne fais jamais de covoiturage avec des inconnus. J’ai déjà tenté plusieurs fois, mais le bilan de mes retours d’expérience penche trop du côté des inconvénients. Les gens que j’ai rencontrés n’étaient pourtant pas désagréables, certains étaient même très sympa.

Mais créer du bavardage pour meubler 300 km de trajet, non seulement ça ne coule pas de source pour moi, mais en plus ça m’épuise. J’ai souvent été la passagère murée dans le silence ou qui faisant semblant de dormir pour ne pas avoir à gérer des interactions sociales, j’avoue.

Mais revenons à mes trajets Fougères-Paris seule au volant (ô joie !). Je m’arrange toujours pour faire le plein à l’aller à la même station. Parce qu’elle est située sur le côté droit de la chaussée, donc c’est logique.

Si je dois faire le plein à cette station lors du trajet retour, cela me provoque une sensation inconfortable, parce que la station n’est plus du “bon côté de la route” ! C’est stupide, n’est-ce pas ? Eh bien pas pour moi !

conduite automobile TSA

Je sais que je vais rejoindre l’autoroute A81 exactement une heure après mon départ et que le péage d’entrée est situé au niveau du km 250. L’A81 rejoint l’A11 peu avant Le Mans au km 175, il y a un radar fixe au km 118. Après le péage de Saint-Arnoult (km 24), je sais qu’il reste 45 minutes de trajet jusqu’à ma destination (sous réserve d’embouteillages). Au total, j’aurai roulé 3h45 et franchi 37 feux tricolores, dont 36 entre Clamart et Châtillon.

J’aime bien les chiffres, au cas où ça vous aurait échappé.

Pendant le trajet, j’écoute une sélection de podcasts que j’ai préparée à l’avance pour éviter de manipuler mon téléphone en conduisant (fun fact : je suis absolument incapable de téléphoner pendant que je conduis). J’écoute les émissions en réglant le volume à 30 ou à 40, donc exclusivement sur un multiple de 10. 

Oui, je sais, ça a encore l’air stupide. Et je vous comprends… 

Je vous passe les détails sur ma manie de baisser les deux vitres en même temps quand je prends un ticket ou que je paie le péage ou sur ma connaissance pointue des numéros de département sur les plaques d’immatriculation.

J’aime bien les chiffres, mais je l’ai déjà dit, non ?

voiture autisme

En résumé : pour moi, un trajet en voiture doit être réglé, minuté, sans mauvaise surprise ni passager inconnu. Sinon, c’est l’angoisse. Ou la colère. Ou les deux.

Une chose est sûre : chaque autiste est différent et prend comme il peut le volant de sa vie !

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Comment améliorer son bien-être au travail quand on est hypersensible ?

Comment améliorer son bien-être au travail quand on est hypersensible ?

Un salarié sur 3 en France s’est déjà retrouvé dans une situation d’épuisement professionnel, notamment car les conditions de travail sont de plus en plus difficiles. Les hypersensibles font partie des personnes les plus exposées aux risques de burn-out. Pour quelles raisons ? Comment améliorer les conditions de travail si vous êtes hypersensible ? On fait le point sur la question.

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Pourquoi les hypersensibles souffrent-ils davantage au travail ?

 Les personnes hypersensibles présentent plus de risques que les autres de souffrir de stress ou d’épuisement mental. En effet, des problèmes de concentration et une très forte émotivité sur le lieu de travail peuvent survenir si des conditions défavorables sont réunies, par exemple :

  • Un environnement de travail agité et bruyant
  • Une mauvaise ambiance sur le lieu de travail, des relations tendues entre collègues
  • Des objectifs de performance difficiles à réaliser
  • Un management distant, très peu à l’écoute des équipes
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entreprise

Les hypersensibles risquent d’être “sur-stimulés” par un environnement extérieur où tout peut devenir source d’angoisse : un open-space bruyant, une lumière agressive, une remarque déplacée d’un collègue…

Alors qu’un hypersensible est souvent minutieux, a besoin de temps pour analyser et de calme pour se concentrer, il ne peut pas s’épanouir dans une entreprise moderne où la précarité croissante des conditions de travail s’ajoute à des exigences de performance et de flexibilité toujours plus grandes.

Comment améliorer la qualité de vie au travail des hypersensibles ?

Pourtant, il est reconnu que les hypersensibles, lorsqu’ils travaillent dans les bonnes conditions, obtiennent de meilleures performances que leurs collègues ! Quels sont les leviers sur lesquels il est essentiel d’agir pour améliorer le bien-être au travail si vous faites partie des personnes hypersensibles ?

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  1. Adopter un environnement de travail calme

Personne n’aime les open-spaces, et surtout pas les hypersensibles ! Si vous le pouvez, installez-vous dans un bureau isolé du bruit et de l’agitation ou travaillez depuis chez vous. Le calme est la priorité absolue pour vous.

  1. Prendre de la distance avec les émotions des collègues

Si vos managers manquent de bienveillance ou que vos collègues aiment les commérages, essayez de prendre du recul. Vous n’avez pas besoin de réagir à tout ce qui se passe autour de vous et vous pouvez faire une pause-café avec d’autres personnes avec qui vous vous sentez en sécurité.

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  1. Adapter un comportement aligné avec vos valeurs

Les hypersensibles accordent en général beaucoup de valeur à leur intégrité et refusent de faire des “coups en douce” pour obtenir une promotion par exemple. Mais l’empathie est aussi un atout précieux pour se mettre en avant et avoir une bonne réputation “sans se salir les mains” !

  1. Apprendre à gérer vos propres émotions

La surstimulation peut provoquer des tsunamis émotionnels chez les hypersensibles, et de tels débordements peuvent être préjudiciables sur le lieu de travail. Des techniques simples de sophrologie pour un retour au calme peuvent vous aider à mieux gérer ces situations. 

    1. Demander des temps de réflexion

    Aujourd’hui, il faut être rapide et performant en toutes circonstances. Un hypersensible n’est généralement pas doué pour prendre des décisions dans l’urgence… mais après un temps d’analyse et de réflexion, ses décisions sont souvent les bonnes !

    hypersensibilité

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    Comprendre le TDAH -être mieux avec la sophrologie

    Comprendre le TDAH -être mieux avec la sophrologie

    Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble qui concerne les fonctions cognitives : attention, mémoire, fonctions exécutives. Comme les troubles Dys (dyslexie, dysgraphie, dysorthographie, dyscalculie, dysphasieetdyspraxie), le TDAH est assez fréquent et touche environ un enfant par classe. Décryptons dans cet article les caractéristiques du TDAH et voyons comment la sophrologie peut aider un enfant tout au long de sa scolarité ou un adulte dans sa vie quotidienne.

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    Comment se manifeste le TDAH ?

    Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité se caractérise par l’association de trois éléments

    • Le déficit de l’attention ( grandes difficultés pour terminer une tâche ou maintenir sa concentration )
    • L’impulsivité ( impatience, interruption de la parole ou des activités des autres )
    • L’hyperactivité motrice ( impossibilité de rester en place, agitation continue )

    Les origines de ce troubles demeurent encore inconnues. On sait toutefois qu’il se manifeste avant l’âge de 12 ans et que 20 % des enfants présentent les 3 facteurs. Seuls un ou deux facteurs peuvent être particulièrement marqués pour les 80 % restants.

    TDAH

    La vie à l’école avec le TDAH : un vrai casse-tête !

    Pour vous aider à identifier si votre enfant souffre de TDAH, posez-vous ce quelques questions : 

    • Les troubles sont-ils occasionnels ou quotidiens ?
    • Est-ce que votre enfant renconter des difficultés relationnelles à l’école, avec ses professeurs ou ses camarades de classe ?
    • Est-ce que votre enfant dort bien ?

    Des moments d’hyperactivité, des conflits passagers ou des perturbations de l’attention, ça arrive à tout le monde. Mais un enfant ne peut pas vivre sa scolarité sereinement s’il souffre continuellement de difficultés de concentration, d’hyperactivité et d’impulsivité.

    Les troubles de l’apprentissage sont souvent à l’origine d’une anxiété, de passages dépressifs, voire d’échec scolaire. L’incompréhension ou le jugement hâtif de l’entourage peuvent en outre avoir des conséquences désastreuses sur l’estime de soi. L’adaptation au trouble d’un enfant à besoins spécifiques, à l’école comme à la maison, est donc pleinement justifiée. Je recommande notamment cette excellente fiche à destination des enseignants, avec des informations pratiques pour mieux accompagner les élèves dans cette situation. 

    L’adulte atteint de TDAH est plus anxieux que la moyenne

    Une récente étude a démontré que les adultes atteints d’un trouble de déficit de l’attention/hyperactivité étaient quatre fois plus sujets à des troubles anxieux que les personnes sans TDAH.

    De nombreux symptômes du TDAH sont communs à d’autres troubles (anxiété, dépression bipolarité, etc.), ce qui rend le diagnostic d’autant plus difficile à établir. Il peut même passer inaperçu pendant l’enfance et se révéler tardivement, avec des conséquences inévitables sur l’estime de soi et la relation aux autres.

    Les techniques utilisées lors des séances de sophrologie permettent d’ancrer une meilleure présence à soi et d’accroître les capacités de concentration. Un travail sur l’image de soi et la confiance peut également être engagé : il apporte ses bienfaits à la fois aux enfants et aux adultes. Enfin, la pratique des exercices de  respiration, de visualisation permet de retrouver le calme et la sérénité. La pratique de la sophrologie peut ainsi contribuer à apaiser certains symptômes contraignants du TDAH.

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    Comprendre les troubles Dys : la dysphasie – être mieux avec la sophrologie

    Comprendre les troubles Dys : la dysphasie – être mieux avec la sophrologie

    La dysphasie est un trouble de l’apprentissage et du développement du langage oral qui toucherait environ 2 % de la population. La dysphasie fait partie des « troubles dys », au même titre que la dyslexie, la dyscalculie, la  dysorthographie, la dyspraxie, et la dysgraphie.

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    La dysphasie chez l’enfant

    Le langage oral n’a pas besoin d’un enseignement spécifique : il suffit qu’un enfant y soit exposé pour l’acquérir. Il réagit au son de la langue de ses parents puis en imite les voyelles, les tonalités, les rythmes. Il prononce ensuite des mots et une base de syntaxe se met en place progressivement. On observe un retard de langage lorsque l’enfant est en décalage avec l’âge moyen où il est supposé franchir les étapes d’acquisition du langage.

    dysphasie

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    La dysphasie n’est pas un retard, mais un trouble spécifique dans l’apprentissage du langage oral. À l’instar des autres “troubles dys”, il n’est pas corellé à une déficience intellectuelle. Il est toujours bon de le rappeler, les préjugés ont la vie dure…

    Quels sont les signes d’une potentielle dysphasie ?

    • L’enfant a l’air de mal entendre, il ne réagit pas à des consignes simples.
    • Il mime ou montre du doigt pour s’exprimer mais n’utilise pas de mots.
    • Il est difficile de le comprendre quand il s’exprime à l’oral.
    • Ses compétences linguistiques stagnent, malgré la scolarisation.

    Notons que la dysphasie peut concerner les deux aspects du langage oral.

    • La parole : le discours manque de fluidité, la parole est saccadée et peut s’accompagner d’une articulation difficile. Les erreurs de syntaxe sont fréquentes.
    • La compréhension : l’enfant a du mal à comprendre ce qu’on lui dit, même énoncé simplement. Les métaphores et le second degré lui sont étrangers.

      La dysphasie chez l’adulte

      La dysphasie n’est pas qu’une condition infantile. Ce trouble spécifique de la communication orale est présent dès la naissance et se manifeste pendant toute la vie. Il touche donc aussi les adultes et les personnes âgées.

      Troubles de mémoire, d’attention ou de planification font partie des manifestations les plus courantes de la dysphasie à l’âge adulte. Elles peuvent également être accompagnées de difficultés de motricité fine et de coordination.

      Il en résulte les mêmes effets cliniques que chez l’enfant : des difficultés d’expression et de compréhension à l’oral. Mais si ses capacités à communiquer ne sont pas suffisemment stimulées tout au long de sa vie, l’adulte dysphasique peut ressentir une certaine frustration et voir ses aptitudes diminuer encore, jusqu’à toucher son estime de soi.

      La sophrologie pour mieux vivre la dysphasie

      Des séances de sophrologie s’inscrivent parfaitement en complément de l’intervention d’un.e orthophoniste ou d’une prise en charge neuropsychologique. La pratique régulière d’exercices sophrologiques simples permet de bons résultats pour regagner confiance et estime de soi, notamment. La sophrologie peut également intervenir pour aider à prendre du recul sur la dysphasie et à envisager le quotidien avec plus de sérénité.

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